L’année 2014-2015 fut pour moi la première année scolaire en tant qu’Adjoint au Maire de Courbevoie chargé de l’éducation. L’idée n’est pas d’établir un bilan (il est encore trop tôt pour certaines actions), ni de se livrer à un exercice d’autosatisfaction (qui serait mal venu – il reste beaucoup à faire, et nous verrons à la rentrée comment se met en place la nouvelle réforme des rythmes scolaires), mais de présenter plusieurs réalisations de cette année, entreprises pour beaucoup avec mes collègues Sandrine Locqueneux et Laëtitia Devillars (respectivement Adjointe au maire chargée du VAL et de la restauration collective), avec d’autres collègues, comme Yves Jean à la culture, Daniel Courtès aux sports, avec bien sûr l’impulsion de notre maire Jacques Kossowski, et, pour certaines, dans la continuité de l’action entreprise par mes collègues aux précédents mandats comme Marie-Pierre Limoge. Les services de la Direction de l’Enseignement accomplissent un important travail, que je tiens à souligner, en mairie ou au travers de l’action des agents des écoles dont il faut saluer l’engagement. L’action de la ville est en grande partie interpénétrée avec celle de l’Éducation nationale, représentée à Courbevoie par Madame Eybert, Inspectrice de circonscription, avec qui nous travaillons en lien permanent. Sur le plan institutionnel, la Ville s’est dotée d’une nouvelle instance depuis la rentrée 2014, le Conseil consultatif de la vie scolaire, qui remplace la Caisse des écoles dont les missions étaient caduque, et qui permet de réunir représentants des parents d’élèves, de l’Éducation nationale, et de la Ville (avec des élus de la majorité comme de l’opposition) pour évoquer les grandes orientations comme le développement du numérique à l’école. Nous avons également choisi dans les nombreuses concertations entourant les rythmes scolaires de consulter les têtes de liste de chaque école en plus des présidents d’association qui sont les interlocuteurs quotidiens de la mairie. J’ai reçu beaucoup de parents cette année – l’occasion de rappeler que le rôle de l’élu est bien d’accueillir les administrés, n’hésitez pas -, parfois pour des sujets difficiles. Nous travaillons à améliorer sans cesse la qualité des réponses qui peuvent vous être faites, à l’écrit comme à l’oral.
La grande nouveauté de la rentrée 2014 était bien sûr la mise en place de la réforme des rythmes scolaires dans les 36 écoles de la ville. Une mise en place qui a connu ses réussites, notamment en termes de qualité de nombreuses activités proposées par le VAL que nous conserverons, mais aussi ses difficultés, qui nous ont conduit à proposer la mise en place d’une nouvelle organisation pour la rentrée 2015. Les débats – et c’est normal s’agissant d’une question aussi importante – ont été nombreux, et se sont conclus par le vote des conseils d’école, qui ont retenu à leur grande majorité une nouvelle organisation reposant sur le regroupement des TAP (ou plutôt NAP désormais dans la nomenclature officielle, nouvelles activités périscolaires) sur une demi-journée le vendredi après-midi. Cette organisation a le mérite de pouvoir proposer sur un temps moins contraint des activités plus construites et bénéficiant des infrastructures culturelles et sportives de la ville. L’organisation de la semaine est régulière, avec des horaires 8h30-11h30 pour les matinées, 13h30-16h30 pour les après-midi.
Mais cette année écoulée est loin de se limiter aux seules questions de rythmes scolaires. Je garde en mémoire les projets pédagogiques qui ont été menés, que ce soit celui concernant le chocolat (piloté par Laëtitia Devillars) ou celui concernant les abeilles au Faubourg de l’Arche (piloté par Marion Jacob-Chaillet), les visites des expositions organisées à la mairie par l’UNICEF et le Mémorial de la Shoah, la dictée intergénérationnelle lors de la Semaine bleue, la participation des classes au Festival des Mots libres ou au Festival Atmosphères, les classes d’eau ou « Graines de goûteurs » organisées dans certaines écoles, les échanges de classes avec d’autres établissements à travers le monde, la présence d’une classe aux célébrations du 11 novembre ou encore l’effort sportif de nombreux élèves lors des cross au Parc de Bécon. Je pense au travail fait autour des parcours culturels, dont l’offre sera élargie l’année prochaine, aux chorales des écoles. Je pense aux moments plus graves aussi que nous avons partagés, et qui ont conduit à la mise en œuvre du Plan Vigipirate et aux Assises de l’école qui se sont tenues au Lycée Paul Lapie. Je pense enfin aux réussites de nos collégiens et lycées, au brevet et au bac bien sûr, mais aussi dans des concours essentiels comme le CNRD (Concours national de la Résistance et de la Déportation), ou leur participation au Forum Giga la vie. Et j’oublie certainement beaucoup de moments forts de cette année.
Bien sûr, il y a tout ce que la ville peut apporter sur le plan matériel aux écoles, un regroupement d’école mené cette année à Charles Perrault, qui permis à l’équipe pédagogique de travailler dans un cadre unique, des projets de rénovation, comme celui de l’école Lamartine qui sera livré à la rentrée, avec le gymnase, de nouveaux projets en cours de finalisation que nous pourrons aborder en 2015-2016, comme celui concernant l’école Mermoz, et un entretien quotidien qui mobilise les différents services de la ville. Il y a aussi la sécurité devant les écoles, pour laquelle nous présenterons à la rentrée un plan global, comprenant aussi bien la signalétique que les moyens humains.
Et puis il y a ces plus que nous souhaitons apporter pour accompagner le travail des enseignants pour la réussite éducative de nos enfants. Ces plus, ce sont par exemple les bibliothèques et la présence de BCDistes dans toutes les écoles élémentaires. Et ce sera demain le déploiement, sur cinq ans, dans les écoles, de nouveaux outils numériques, s’ajoutant à ceux déjà existants. Ce seront des VPI (Vidéo Projecteur Interactif) dans chaque classe d’élémentaire, des tables numériques dans chaque école maternelle, des classes mobiles équipées de tablettes dans toutes les écoles, et des outils d’apprentissage de la programmation comme le Robot Nao, qui s’installera dès la rentrée à l’école Malraux et sera accessible à toutes les classes. Ce programme sera visible dès la rentrée, dans certaines écoles, comme à Lamartine où des VPI seront installés dans toutes les classes, d’autres écoles ont été câblées durant l’été pour permettre le déploiement futur de ce matériel, comme Guynemer, La Bruyère, Ronsard, Silvestre, deux classes mobiles suivront d’ailleurs prochainement à Guynemer et Silvestre. Que les autres écoles se rassurent, ce n’est que le commencement et sur ce dossier, comme sur tant d’autres, nous travaillons en étroite liaison avec l’Inspection de circonscription, pour que ce matériel soit bien utilisé et ait un intérêt pédagogique. Nous n’avons pas fait le choix de l’équipement pour l’équipement, mais d’une montée en puissance progressive et construite avec l’Éducation nationale. Certaines classes ont par ailleurs réalisé cette année des émissions de radio ou tourné un web-documentaire. La ville est prête à soutenir ces initiatives en matière d’éducation aux médias et à se doter de matériel pour assurer son développement.
Autre sujet innovant sur lequel nous avons travaillé avec l’Éducation nationale, le déploiement progressif d’un logiciel d’aide à l’apprentissage de l’Anglais, Little Bridge, qui pourra être utilisé en classe comme à la maison, et sera d’abord déployé dans certains CE1 afin d’en tester l’efficacité pédagogique. Nous travaillons aussi sur la question de l’Allemand en primaire. De nombreuses classes de collège et de lycée ont des échanges, avec par exemple Freudenstadt, mais aussi les États-Unis et nous avons ajouté cette année deux classes transplantées en Allemagne, qui fait partie de l’offre de séjours qui a permis à 40 classes encore de partir cette année, au Chalet des Bartavelles à Megève, à Saint-Guénolé, mais aussi en Angleterre, dans le Jura, à l’Ile-de-Ré, avec aussi des classes thématiques cirque, mime, environnement, etc. Nous allons travailler cette année, à la demande de Jacques Kossowski, aux renforcements de nos liens avec les villes de Freudenstadt et d’Enfield, tout en réfléchissant à des modalités d’échanges avec Beit-Mery au Liban.
Enfin, dans le champ de la jeunesse, l’équipe de Courbevoie Écoute Jeunes s’est entièrement renouvelée cette année, et nous travaillons avec Nicole Pernot, Adjointe au Maire chargée de la Santé, à la constitution d’un véritable Espace Santé Jeunes, dans le cadre plus large d’un projet de structure destinée à la jeunesse.
Monsieur le Maire tient particulièrement à ce que nous poursuivions notre investissement dans l’éducation de nos enfants et dans les écoles de la ville. Les contraintes budgétaires nouvelles qui pèsent sur les villes sont pourtant nombreuses, avec des missions supplémentaires (notamment les rythmes scolaires), qui ne sont pas toujours accompagnées de crédits correspondants, dans un contexte de baisse des dotations de fonctionnement de l’Etat. 3 millions d’euros cette année, c’est-à-dire quasiment autant que ce nous dépensons chaque année dans la rénovation des bâtiments scolaires, ou, pour parler en termes de fonctionnement, deux fois le coût de la réforme des rythmes scolaires ou deux fois le budget de la direction de l’enseignement. Pourtant, l’éducation restera prioritaire à Courbevoie, car nous pensons comme le président Lincoln que « si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance ». Nous savons que l’éducation a un prix, et nous sommes prêts, à notre place, à en assumer le coût. La ville continuera à assurer un taux élevé d’encadrement d’ATSEM en maternelle, bien supérieur à la réglementation, et elle poursuivra deux actions qui font son originalité, la présence d’AVS de la ville en renfort de celles de l’Éducation nationale pour faciliter la prise en charge des enfants handicapés, et la présence de BCDistes dans toutes les BCD des écoles primaires.
Plusieurs projets importants restent à mener, qui seront annoncés dans le courant de l’année, sans compter des projets de long terme comme le chantier du nouveau Lycée Lucie Aubrac dont nous espérons bien voir le commencement cette année sous la responsabilité du Conseil régional. Et dès cette nouvelle rentrée, de nouveaux projets pédagogiques seront proposés aux écoles, sur le nom des écoles, avec notamment pour objectif que ce soient les enfants et leurs enseignants qui conçoivent les plaques racontant l’histoire du nom de leur école, celui sur les jardins pédagogiques (avec Sybille d’Aligny), celui sur les légumes (avec Laëtitia Devillars), et la poursuite du projet autour des abeilles dans le Faubourg de l’Arche. Et la mise en œuvre de la nouvelle mouture des rythmes scolaires sera bien évidemment le sujet central de la rentrée, qui doit nous conduire à faire preuve de réactivité dans l’ajustement, et à instaurer très vite des rendez-vous réguliers d’évaluation qui ont pu tarder l’année précédente. Enfin, l’accueil des familles en mairie dans le cadre de la démarche « Qualiville ».
Nous n’oublions pas les difficultés particulières que peuvent connaître certaines écoles. Nous essayons, avec l’Inspection de circonscription, d’y répondre au mieux, et pour certaines cela passera par un travail approfondi avec les parents d’élèves et toutes les équipes pour rétablir pleinement la confiance.
Pour répondre à toutes vos questions, la Direction de l’enseignement et moi-même seront présents à la Fête de rentrée des Associations, Vitaville, le samedi 5 septembre au centre événementiel et à l’espace JP Rives (le stand sera situé sur le parvis devant le Centre événementiel). Nous espérons que vous serez nombreux à venir échanger avec nous. Cette première présentation des réalisations de la Ville ne demande qu’à être complétée de toutes les actions nécessaires dont nous n’aurions pas encore pleinement conscience, ou corrigée par vos propositions !